Chers frères et sœurs, lorsque l’on embrasse l’islam, on entre dans une voie de vérité, de lumière et de transformation intérieure. Ce chemin ne peut se parcourir à l’aveugle. Il nécessite des repères, des outils, et surtout une chose essentielle : la connaissance. Vous venez peut-être tout juste de dire votre shahada, ou vous l’avez prononcée il y a quelque temps. Dans les deux cas, vous avez certainement soif de comprendre, d’apprendre, de savoir comment adorer votre Seigneur de la meilleure manière.
Dans la tradition islamique, la science n’est pas un luxe réservé à une élite. Elle est un devoir individuel, une clef de succès dans cette vie comme dans l’au-delà, et un symbole de la noblesse de l’être humain.
Cet article a pour but de vous aider à saisir pourquoi l’apprentissage est si fondamental dans notre religion, et comment vous pouvez, vous aussi, vous engager sur cette voie avec sincérité et confiance.
Le premier verset du Coran montre que la lecture est un acte d’adoration
Le tout premier message révélé au Prophète Muhammad ﷺ fut une injonction directe à lire. Cela peut surprendre, car on aurait pu s’attendre à un appel à prier ou à se repentir. Mais non, c’est bien le savoir qui est placé au commencement de la mission prophétique. Allah dit :
« Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé. » (Sourate Al-‘Alaq, verset 1)
Ce verset n’est pas une simple instruction. Il est le signal de départ d’une civilisation basée sur la lecture, la réflexion, l’apprentissage. Il montre que l’islam honore l’intellect, qu’il appelle le croyant à utiliser sa raison pour comprendre les signes divins. L’islam n’est pas une religion de soumission aveugle, mais de soumission éclairée. Et cette lumière, c’est la science.
Le Prophète ﷺ, lui-même illettré, est devenu un éducateur pour toute l’humanité. Cela prouve que la grandeur ne vient pas d’un diplôme ou d’un statut social, mais de la proximité avec la parole d’Allah. Il a dit clairement :
« Celui qui emprunte un chemin à la recherche de la science, Allah lui facilite un chemin vers le Paradis. » (Muslim)
Cette parole englobe chaque frère et chaque sœur sincère. Si vous ouvrez un livre pour apprendre une règle du fiqh, si vous écoutez un cours pour mieux comprendre le Coran, si vous posez une question pour pratiquer correctement votre foi : vous êtes sur un chemin vers le Paradis. C’est une immense faveur.
Popurquoi le savoir religieux est un devoir pour chaque musulman ?
Dans l’islam, certaines obligations ne concernent qu’un groupe ou une catégorie. Mais la recherche de la science, dans ce qui touche à la croyance et aux actes d’adoration, est une responsabilité individuelle. Le Prophète ﷺ a dit :
« La recherche de la science est une obligation pour tout musulman. » (Ibn Mâjah)
Cela signifie que chaque croyant doit apprendre ce qui est nécessaire à sa foi : les piliers de l’islam, les conditions de la prière, les grandes croyances, les choses permises et interdites. On ne peut pas adorer Allah correctement sans savoir ce qu’Il attend de nous. Une prière sans connaissance est comme un corps sans esprit. Elle est vide.
Ce devoir concerne aussi bien les hommes que les femmes. Contrairement à certaines idées reçues, l’islam a toujours valorisé l’éducation des femmes. Aïcha, l’épouse du Prophète ﷺ, était une érudite reconnue. Des compagnons venaient la consulter pour des questions religieuses. C’est un exemple que chaque sœur peut suivre, avec fierté et confiance.
Vous êtes peut-être en train de découvrir l’islam et tout vous semble nouveau. Mais ne vous inquiétez pas. Apprendre se fait étape par étape, avec patience. L’important est d’avoir la bonne intention et de ne jamais délaisser l’étude de sa religion, même si l’on avance doucement.
Les grandes figures de l’islam ont toujours mis la science au premier plan
L’histoire de notre religion est remplie de noms de savants qui ont marqué le monde entier. Des hommes et des femmes qui ont consacré leur vie entière à l’apprentissage, à la transmission, à l’écriture, et à l’enseignement. Ce n’était pas des célébrités. Ce n’étaient pas des gens riches. Mais leur savoir a traversé les siècles.
Parmi eux, on trouve l’imam Abu Hanifa, l’imam Malik, l’imam Al-Chafi’i, l’imam Ahmad. Ces hommes ont fondé les quatre grandes écoles de jurisprudence que nous connaissons aujourd’hui. Ils ont formé des milliers d’élèves, et leurs enseignements sont toujours vivants dans nos mosquées, dans nos livres, dans nos foyers.
Il y a aussi des savants comme Al-Ghazali, qui a combiné science religieuse et éducation du cœur. Ou Ibn Taymiyya, qui a consacré sa vie à défendre la pureté de la croyance. Ou encore Ibn Sina (Avicenne), qui a écrit des traités en médecine qui ont été traduits et étudiés en Europe pendant des siècles.
Tous ces savants avaient un point commun : ils cherchaient la vérité par le savoir, et non par les passions ou les traditions aveugles. Leur sincérité, leur rigueur, leur modestie sont un exemple pour chacun d’entre nous. Si nous voulons suivre la voie des pieux prédécesseurs, il faut aimer la science comme eux l’ont aimée.
Pourquoi l’éducation est une responsabilité individuelle et collective en islam ?
Il est de la responsabilité de chaque musulman de chercher à s’instruire, mais il est aussi du devoir de la communauté d’offrir les moyens d’apprendre. Le Prophète ﷺ a pris soin d’éduquer ses compagnons, hommes et femmes, jeunes et âgés. Il a construit une mosquée, certes, mais aussi une école. Et parmi ses disciples, il a choisi des enseignants.
Apprendre ne concerne pas uniquement les adultes. Les enfants doivent être éduqués dès leur plus jeune âge. L’imam Ali (qu’Allah l’agrée) disait :
« La science dans la jeunesse est comme une gravure sur la pierre. »
Cela signifie que ce que l’on apprend tôt reste ancré toute la vie. Les parents doivent transmettre la foi, la morale, la piété. Même si eux-mêmes ne savent pas tout, ils doivent chercher à apprendre pour enseigner à leurs enfants. Il s’agit d’un investissement pour l’au-delà.
La communauté a aussi un rôle à jouer : soutenir les écoles musulmanes, organiser des cercles de science, former des imams compétents, encourager les jeunes à poursuivre des études utiles à la société. La science n’est pas un luxe. Elle est une obligation collective. Et quand une communauté néglige le savoir, elle s’expose à l’ignorance, aux divisions, et à la faiblesse.
Apprendre sa religion renforce la foi et purifie l’intention
Il ne suffit pas d’apprendre par curiosité. Le savoir religieux doit être accompagné d’une intention sincère : se rapprocher d’Allah, corriger ses erreurs, purifier son comportement, et agir avec piété. Le Prophète ﷺ a dit :
« Celui à qui Allah veut du bien, Il lui donne la compréhension de la religion. » (Al-Bukhari)
Cela montre que la vraie réussite, ce n’est pas de posséder des livres ou de parler bien. C’est de comprendre ce qu’Allah attend de nous. Et cette compréhension, on ne l’obtient qu’avec la science. Étudier sa religion renforce la foi, chasse les doutes, éclaire les décisions et transforme le cœur.
Un croyant ignorant est vulnérable. Il peut tomber dans l’innovation, dans l’extrémisme ou dans la négligence. Tandis qu’un croyant instruit est équilibré, modeste, lucide. Il sait ce qui est licite, ce qui est interdit, ce qui est recommandé, ce qui est à éviter. Il agit selon la lumière et non dans l’obscurité.
La recherche de la connaissance ouvre la porte du paradis
Le Prophète ﷺ a dit :
« La supériorité du savant sur l’adorateur est comme celle de la pleine lune sur les étoiles. » (Abu Dawood)
Cette comparaison montre que celui qui apprend et transmet la science a une valeur immense auprès d’Allah. Il éclaire les autres, comme la lune éclaire la nuit. Il guide, il conseille, il rectifie. C’est pour cela que le savant est considéré comme l’héritier des prophètes.
Chercher la science est une forme de djihad. C’est une lutte contre l’ignorance, contre soi-même, contre la paresse. Et chaque effort sur ce chemin est récompensé. Même si vous apprenez un verset, une règle, un hadith, cela est inscrit pour vous comme un acte de piété. Ne sous-estimez jamais l’effet d’une simple page lue avec sincérité.
Comment débuter dans l’apprentissage quand on vient d’embrasser l’islam ?
Si vous êtes nouveau dans l’islam, commencez par les bases. Apprenez les piliers de la foi, les cinq prières, les invocations du quotidien. Lisez un bon résumé de la biographie du Prophète ﷺ. Écoutez des cours de savants fiables, évitez les débats inutiles et les opinions hasardeuses sur les réseaux sociaux.
Trouvez un enseignant de confiance, une mosquée sérieuse, un groupe d’apprentissage. Posez vos questions. N’ayez pas honte de ne pas savoir. Même les plus grands savants posaient des questions. L’essentiel est de chercher sincèrement, étape après étape.
Et surtout, faites des invocations. Demandez à Allah de vous enseigner ce qui est vrai, de vous éloigner de l’erreur, de faire de vous une personne utile et guidée. Le savoir, c’est une lumière. Et seul Allah accorde cette lumière à ceux qui en sont dignes.
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